La vie des détenus est organisée et réglementée de manière à rendre le minimum de confort malgré le fait qu’ils purgent leur peine. Toutes les prisons de France disposent leur propre règlement intérieur avec la description des droits et des obligations des détenus. Ce règlement intérieur des prisons doit être communiqué à l’ensemble des détenus soit par écrit soit oralement.
Quels sont les droits auxquels les prisonniers peuvent disposer ?
Tous les condamnés ont normalement un droit de visite des membres de sa famille. La fréquence de ces visites diffère selon les établissements, mais en règle générale ce droit est hebdomadaire. Pour pouvoir visiter un prisonnier, le visiteur doit avoir un permis de visite qui peut être obtenu en remplissant une simple demande par le biais d’un formulaire Cerfa.
Cette demande doit être accompagnée de pièce justificative permettant d’établir le lien de parenté avec le prisonnier visité, une copie de pièce d’identité, 2 photos de moins de trois mois, une enveloppe affranchie en vigueur. L’ensemble du dossier est ensuite envoyé par courrier au chef de l’établissement pénitencier si le prisonnier est une personne incarcérée ou au magistrat dans le cas où le prisonnier n’est qu’un simple prévenu.
La visite d’un prisonnier peut se dérouler au niveau d’un parloir, qui est une salle de visite contrôlée (identité, et détecteur de métaux). Durant les visites, les visiteurs ont une liste précise d’objets pouvant être donné aux prisonniers (linges et livres par exemple sont autorisés) après contrôle par l’établissement pénitencier. Le risque est bien sûr de faire rentrer dans l’enceinte des objets permettant l’évasion facile du prisonnier visité.
Les prisonniers ont le droit d’envoyer et de recevoir du courrier à destination et en provenance de l’extérieur. Il s’agit d’un droit sans limites particulières, mis à part le contrôle des lettres échangées sauf celles à destination de son avocat, et d’autres autorités administratives et judiciaires.
Les prisonniers peuvent avoir l’autorisation de téléphoner, et ce en fonction de l’établissement pénitencier auquel ils sont incarcérés. Ce droit est en effet fixé par le règlement intérieur de chaque prison. Le droit de téléphoner est gratuit pour des appels à destination des associations et organismes comme la Croix-Rouge ou l’Association réflexion action prison et justice. Pour les appels téléphoniques à destination des membres de la famille ou de son avocat, les appels téléphoniques sont payants et sont à la charge des prisonniers.
Les responsables de la sécurité de la prison peuvent écouter, enregistrer et interrompre les conversations téléphoniques autres que celles confidentielles (avocats, CRED, ARAPEJ…).
Quelles sont les activités dont disposent les prisonniers ?
Depuis très longtemps, les prisons françaises proposent des activités sportives et socioculturelles à ses détenus. Le programme des activités est soumis à un accord et un contrôle par le chef d’établissement.
Selon les établissements pénitenciers, on peut y trouver au moins une médiathèque, où les prisonniers peuvent lire, regarder et écouter des reportages gratuitement pour leur culture générale et pour ne pas être déphasé.
Le sport est admis dans les prisons et il est même conseillé que chaque prisonnier fasse du sport de son choix. Les activités sportives sont limitées dans le temps pour chaque prison et la programmation de l’horaire du sport dépend du règlement intérieur de chaque prison.
Les prisonniers peuvent-ils avoir accès à l’enseignement ?
Les détenus ont un accès à l’enseignement et c’est ensuite en fonction de leur niveau d’éducation. Pour ceux qui ne savent ni lire ni écrire, c’est un enseignement primaire qui sera proposé, et ceux qui ne parlent pas et n’écrivent pas le français, ce sont des cours d’alphabétisation qui seront proposés.
Un niveau plus élevé de formation peut être suivi par les prisonniers, par l’intermédiaire des cours par correspondance proposés par le CNED ou le Centre National d’Enseignement à Distance.
Cet enseignement s’applique également aux formations professionnelles.
Les prisonniers peuvent-ils travailler ?
En étant prisonnier, il est possible d’effectuer un travail en vue de sa réinsertion dans la vie sociale. Ce travail peut, selon les conditions de l’établissement pénitencier et le prisonnier, être rémunéré selon le droit du travail applicable en vigueur (avec un minimum salarial à respecter).