Le SMIC constitue le salaire en dessous duquel les salariés ne peuvent pas être payés en France. Ce seuil de salaire minimum devrait être faiblement revalorisé au premier janvier de l’année 2014. Notons qu’on compte quelques 2,6 millions de salariés qui sont rémunérés au SMIC en France.
Pas de « coup de pouce » pour janvier 2014, selon les experts
Un groupe d’experts a été chargé d’éclairer le gouvernement sur les évolutions du SMIC pour l’année 2014. Selon les premières conclusions de ces experts, il ne serait pas justifié de donner de « coup de pouce » au 1er janvier 2014, malgré la hausse du coût de la vie lié à l’augmentation de la TVA. Compte tenu de la situation économique nationale, un coup de pouce ne semblerait en effet pas envisageable en janvier prochain. Rappelons qu’au 1er juillet 2012, après l’élection de François Hollande, il avait exceptionnellement décidé d’une hausse de 2%, dont un coup de pouce de 0,6%. Le coup de pouce devrait permettre de « prendre en compte l’aspiration légitime des salariés à une redistribution des fruits de la croissance lorsque celle-ci est au rendez-vous ». Mais au début de l’année, le gouvernement a choisi de s’en tenir à la hausse légale de + 0,3%. Pour janvier prochain, les experts trouvent qu’il ne serait pas possible de revaloriser le salaire minimum au-delà de la règle officielle d’indexation, basée sur l’inflation et l’évolution du salaire réel de base ouvriers et employés. Ainsi, la hausse du SMIC se limiterait à 1,4%. Le SMIC sera donc de 1 138 euros nets, contre 1 121 euros en 2013. Ce qui représente encore que 9,56 euros de l’heure. Selon les calculs de l’Union des Industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), la hausse légale devrait être d’environ 1,1%.
La réforme de février 2013 sur la revalorisation du SMIC
Au début du mois de janvier 2013, le SMIC horaire est de 9,43 euros, ce qui correspond à un salaire brut mensuel de 1 430,22 euros (1 100 euros nets) pour les salariés aux 35 heures. La revalorisation du SMIC au 1er janvier 2013 a été plus que minime et cela a été vivement critiqué par les partenaires sociaux.
Le décret n° 2013-123 du 7 février 2013 prévoit que le SMIC est désormais revalorisé sur la base de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés, et non plus des seuls ouvriers. La garantie de pouvoir d’achat est ainsi assurée par l’indexation du SMIC sur l’inflation mesurée pour les « ménages du premier quintile de la distribution des niveaux de vie », c’est-à-dire celle supportée par les 20% des ménages ayant les revenus les plus faibles, au lieu de l’indice de prix à la consommation des ménages urbains, dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac. Publié par l’Insee, ce nouvel indice permet de mieux prendre en compte les dépenses de consommation réelles des salariés à faible revenu, notamment celles liées au loyer.